samedi 24 mai 2014

Le rappeur du tgv


Lors d'un trajet en TGV de 2h30 environ, je m'étais dit que j'allais dessiner pour m'occuper. J'avais pris un livre de croquis de nus pour ses modèles. Hélas, ma place en seconde classe était enserrée par deux jeunes des banlieues (ou tout du moins en ayant adopté les codes) et je sentis tout de suite que mon activité allait susciter la curiosité. Le stress monta, mais je choisi un dessin et le commençai malgré la pression et l'exiguïté du siège. À ma propre grande surprise, très vite le croquis progressa et chaque traits que je posais me semblait bon. Ma satisfaction fus encore augmentée lorsque j'aperçut que mon voisin le rappeur passait maintenant plus de temps à lancer des regards obliques sur la progression de mon travail que sur son smart phone.  

L'esquisse de la silhouette dont ne subsiste plus que les pieds et une main me sembla très bonne et terminée très rapidement. Je passai ensuite l'essentiel du reste du voyage sur le visage puis le modelé de la lumière sur le corps. 



Jibe.

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